mercredi 30 juillet 2008
Au blog opératoire
mercredi 23 juillet 2008
Trinquons
- mes amis (stéphanois voire cryptostéphanois) restent désespérément provinciaux donc loin ;
- mes amis parisiens sont en vacances à Shanghai, en Ecosse ou à Saint-Etienne (!) donc loin.
lundi 21 juillet 2008
Un moi de vacances (2)
Je descendis à Goncourte.
vendredi 18 juillet 2008
Garçon, une pression (sociale) !
A l'horizontale, postée telle une lettre entre le matelas et les lattes de la mansarde, j'étais à plat. Le ciel nous crachait à la gueule une eau qu'à l'intérieur de notre capricieuse habitation nous n'avions plus. Narguée par toutes ces douches imprenables, j'avais fini étendue et vaseuse comme un lac pendant que le plombier atteignait du bout de son fer à souder le tuyau incriminé. Une constellation de noeuds me fixait depuis les lambris. Les nervures de la poutre transversale ondulaient comme pour m'envoyer leurs signes singuliers. Cétait bien ma veine : à droite, elles formaient le visage rondouillard d'un Cupidon embarrassé. Figé dans une pose délicate, il cherchait à s'en tordre le bras un dernier missile au fond de son carquois.
Des effusions de joie se firent entendre en bas. La fuite avait été colmatée. Il ne restait que celle du temps.
samedi 12 juillet 2008
Un moi de vacances (1)
Un technicien nous plaça contre une grille. "C'est la machine de Star Trek !" s'exclama mon futur moi. Du folklore, oui ! En fait, le chassé-croisé mental avait lieu par inoculation d'un implant riquiqui mais ils avaient cru bon d'en rajouter dans le pittoresque en nous affublant d'un casque d'où dépassaient des fils de téléphone piqués dans le métal.
"Souriez, vous êtes en vacances !"
Un flash anti yeux rouges m'aveugla tandis qu'on me piquait le bras.
Je me retrouvai mollement adossée à la grille. Je pris mes fines gambettes à mon cou et partis chez mon nouveau moi, avec en clé USB-cadeau la photo souvenir de cet instant ridicule.
Note : Oui, c'est sans doute à suivre. Mais pour l'heure, je pars prendre l'air en Normandie.
Je dédie ce texte à Zoridae, pour l'envie de lire qu'elle m'a donnée à son insu (son écriture est à fort pouvoir addictif), en plus de celle de créer mon blog et aujourd'hui d'écrire sur ma tête habitée (en somme, tout est de sa faute).
jeudi 10 juillet 2008
Les poubelles de Moroprix
lundi 7 juillet 2008
Déconfitures
dimanche 6 juillet 2008
L'arrêt
samedi 5 juillet 2008
La promise qu'on vole en justes noces
mardi 1 juillet 2008
Groupie
A chaque épisode, les protagonistes arrivaient tout pailletés dans des mondes saugrenus. Ils brillaient de toutes leurs cellules et bing, ils débarquaient où bon leur semblait. Pour des questions de sous, leur vaisseau n'atterrissait jamais. Ainsi naquit la télétransportation, sorte de désintégration corporelle avec recollage automatique de morceaux, qui permettait de traverser les stratosphères les plus nébuleuses et de choisir précisément où jouer avec son propre puzzle humain. Souvent, le monde hostile qui les attendait n'était en fait pas si terrible. Il y eut par exemple une planète où, après moult démêlés, ils finirent par s'apercevoir que c'était juste leurs pensées qui se matérialisaient et décidèrent d'y passer leurs vacances. Les monstres, sauvages ou de compagnie, étaient souvent en peluche. L'imagination du créateur de la série dépassait largement les bornes de son budget. Résultat : l'addiction s'empara de tout mon être. Pire. Mon émoi de fille en fleur ne fit qu'un tour en découvrant ce personnage épris de logique et d'une insensibilité à toute épreuve : Spock, l'homme au sang vert, oreilles en pointes et coupe de cheveux playmobil-au-bol. Je tombai raide dingue de cet intellectuel bout de bois dont le visage s'animait au mieux d'un haussement du sourcil droit à la vue d'une navette inconnue. La collégienne que j'étais se retrouva dans l'embarras : ma copine de classe se consumait pour Harrison Ford, les autres piaillaient au son d'une roucoulade d'un Georges Michaël tandis que j'envoyais des missives enflammées à un extra-terrestre sans libido.
A présent j'assume mes goûts : la moue de mannequin rasé de près m'ennuie, la cellule grise m'excite ? Tant mieux. Je laisserai mes congénères se piétiner les unes les autres pour déchirer le T-shirt du minet d'à coté. J'en profiterai pour aller caqueter devant celui qui a du répondant. J'irai le voir se produire dans les cafés philo. Il tournera les pages de son Spinoza pendant que je me dandinerai tout autour. Je baverai devant le sensuel déhanché de ses synapses en espérant qu'il me jette son marque-pages au visage. Puis je tirerai sur sa chemise en hululant, après lui avoir arraché une branche de lunettes.