samedi 26 avril 2008
surmenage 100% bio
vendredi 25 avril 2008
Âge normal et poids idéal, ou la quête des terres du milieu
jeudi 24 avril 2008
A l'heure où gambadent les génisses rousses
mardi 22 avril 2008
le mot du jour : célibattante
Tiens, c'est pas la première fois que je le rencontre, celui-là. Et je dois avouer que l'avènement de ce mot-valise m'intrigue assez. Autant j'adore et adhère à celui confectionné sur mesure par le Canard Enchaîné pour qualifier Sarko d' "omniprésident", autant j'ai du mal à cerner le besoin d'inventer un terme pour désigner une catégorie de femmes célibataires et qui n'en sont pas mortes.
D'ailleurs, à ma connaissance, le masculin "célibattant" n'existe pas. Tiens. L'homme seul, à défaut de se battre, s'endurcit tout au plus (c'est malin). La CDI (célibataire à durée indéterminée) n'est généralement pas gratifiée de l'épithète "endurcie", elle opère carrément une mutation et hop : la voilà vieille fille.
Mais revenons à celle qui lutte. Bon, je me suis tout de suite demandé si j'en étais. Après tout, je suis célibataire, mais puis-je prétendre au titre ronflant de célibattante ? Quels sont ces combats mystérieux que la ménagère ignore, devant lesquels la vieille fille a, semble-t-il, baissé les bras telle une larve et que la célibattante mène courageusement ? Quels sont les attributs qui distinguent la célibattante du magma de filles seules ?
J'ai un peu peur de la réponse. J'imagine que la célibataire de base (sans l'option martiale) est moche tandis que la célibattante est jolie, la célibataire fait ceinture pendant que son équivalent guerrier baise à tour de cuisses, la célibataire est caissière ou travaille dans le social alors que l'autre évolue dans son métier comme un requin dans l'eau.
J'en déduis que c'est par compassion pour les premières que le mot fut lâché. On a voulu leur accorder un statut honorable. A défaut de vous engager dans le mariage, ne restez pas là, comme ça, engagez-vous dans les troupes de célibattantes ! Du bling en veux-tu en voilà pour nous, les filles seules. Cette étiquette-là, on nous l'a cousue sur mesure pour redorer un blason qui n'était terni que par le regard des autres. Cela prouve en tout cas qu'un adjectif accordé au féminin en devient parfois tout connoté, et que le célibat féminin est tout de même un peu une tare. Un exemple ici.
lundi 21 avril 2008
Le canapé rouge
Si j'avais eu le talent d'écriture de Michèle Lesbre j'aurais pu écrire un roman avec les mêmes références. OUI Irkoutsk m'a toujours fait rêver ; que dire des voyages, des références au militantisme, à Olympe de Gouges, et puis les hommes et puis l'absence... Ca, c'est sûr, c'était bien me connaître que de m'offrir ce livre. Chapeau, Déesse ! Sauf que voilà, quelque chose m'a empêchée d'entrer tout à fait dans l'histoire. Comme quoi la multiplication de mes thèmes de prédilection dans le récit n'entraîne pas forcément mon adhésion. En fait je n'accepte pas le dénouement, qui pourtant me semble tout à fait crédible, so what ? Peut-être me suis-je trop identifiée à Anne et qu'à la toute fin, elle me quitte brusquement. Je crois surtout que c'est la dimension initiatique de son histoire qui me dérange. Ce qui nous est conté, c'est, je dirais, l'accomplissement d'un deuil (pas au sens strict). L'héroïne range au cours d'un voyage les choses du présent et ce qui appartiendra à son passé. Et comme tout défile et s'enchaîne de manière linéaire, à l'image des arbres vus du transsibérien, j'ai ressenti une impression de facilité dans cette quête. Sans doute est-ce ce qui a dépassé mon entendement. Voilà, je pense n'avoir rien dévoilé de l'aventure de cette femme qui vit, aime et se nourrit de rencontres. J'ajoute que ce livre a été salué par la critique. A lire donc, quand on comprend quelque chose aux personnages aimables, forts et matures. Moi j'ai sauté du train en route et suis restée plantée là, fascinée par la description des paysages sibériens.
dimanche 20 avril 2008
Bilan
âge mûr et gueule de bois
vendredi 18 avril 2008
Le cancer de la célébrité
Personnellement j'en ai essayé deux. Je me souviens que nous avons cherché du côté de Coluche. Soulagement : aucune douleur, a priori je ne suis pas frappée d'un tel mal. Là je me réveille un poil angoissée. Ca y est je suis vieille, il faut que je m'habitue : dépistage, cancer, maladie, mort, tel est le lot qui va avec mon âge et tout ça toute seule : personne à qui raconter alors même si je suis pas malade je vais forcément le devenir vite vu que les idées noires et autres cauchemars mijotent et faisandent dans ma tête qui réinjecte l'amère pourriture au fond de mes cellules argh c'est moche de dormir seule et d'avoir 35 ans et puis j'habite à Paris. Je calcule dans ma tête les cinq minuscules années qui me séparent des quarante. Je me rends compte, tout de même un peu, que mes amis sont jeunes à cet âge mais moi, c'est sûr, je le serai pas. Me revient cette phrase d'une collègue : "à partir de 40, tout se ramollit, c'est plus pareil". Ah ! Demain, l'irréversible pendouillement. Et là, il est quelle heure ? Merde, je vais être en avance. Je me lève quand même pour couper ma féconde névrose matinale par la verticale.
jeudi 17 avril 2008
Quand je (me) coupe la poire en deux
Vous vous souvenez de Minos/Minas dans Goldorak ? Mais oui. On peut avoir oublié le petit moustachu chauve ou le monsieur qui ressemblait à un dentiste, impossible de ne pas avoir été marqué par Minos/Minas : un méchant avec la tête qui s'ouvrait en deux, d'où sortait, tel un coucou suisse, une rouquine hystérique agitant un bâton. Voilà qui faisait soudain gamberger l'enfant hypnotélévisée que j'étais. D'abord, ce mec, il avait de la chance : il pouvait pas souffrir de solitude, vu qu'il avait une dame qui habitait dedans. En plus il avait pas besoin de se mettre en colère parce que c'était la naine qui vociférait à sa place. En même temps, il avait l'air drôlement embêté. Sûrement parce qu'elle sortait sans prévenir. Ptet qu'il aurait voulu avoir du tact de temps en temps ? Pas simple avec un bouledogue-surprise incrusté dans la face. Je me demandais aussi s'il entendait ce qu'elle disait, s'il était physiquement en mesure de l'écouter, le visage tranché en deux steaks à oeil pendouillants. En tout cas je n'ai pas souvenir d'un dialogue entre eux (si un fan ou un éminent minologue peut m'éclairer à ce sujet, eh bin, euh, ce serait sympa). Après (pour aller vite), j'ai grandi. Nichée dans ma boîte crânienne, ne demandant qu'à bondir sans s'annoncer, ma propre mégère en fit autant.mercredi 16 avril 2008
poèmes locatifs
Je poste ci-dessus une vidéo qui illustre très bien la situation locative à Paris, à ceci près que, faute de figurants sans doute, la file d'attente sur le palier est un peu courte.
Plus bas, trois poèmes locatifs, à base de mails que je reçus naguère.
- Politesse
BONJOUR DESOLE L APPARTEMENT EST LOUE CORDIALEMENT
(En lettres bâton pour mieux frapper les esprits ? Court haïku couru qui ponctue généralement des manifestations de grande ampleur dans de petites surfaces.)
- Physiognomonie
13/11/2007 Votre dossier n'a pas été présenté à la préfecture de Paris car vous ne répondez pas au profil préférentiel établi par la préfecture de Paris.
(J'ai toujours su qu'un jour mon profil me jouerait détour.)
- Faible effort
25/10/2007 Votre dossier n'a pas été présenté à la préfecture car votre taux d'effort est trop faible.
(Taux d'effort tue l'effort ?)
Voilà. A Paris on n'a pas d'appart mais on a des idées. Et depuis ? J'ai renoncé (après 39 réponses négatives) mais n'étant pas à la rue, je continue à vivre dans mon clapier un poil onéreux. Bonne chance à tous ceux qui ont entrepris une demande de logement social à Paris et occupent de temps en temps les vertigineuses files d'attente des visites collectives dans le privé. COURAGE ! Il paraît que madame Boutin va nous faire accéder à la propriété (mais où ?) pour 15 euros par jour (sur quelle durée et pour un montant total combien de fois supérieur à la valeur du bien ?). Voilà ce que nos gouvernants appellent une mesure sociale (pour les grands propriétaires qui vendront des merdes à 3 fois leur valeur). Quand je vous disais qu'on a des idées.
mardi 15 avril 2008
Mon coeur pleure mais ma bouche rit
Le titre reprend le vers de Boby Lapointe qui colle plutôt bien à mon aventure d'hier soir. Sur les bancs garnis de velours rouge du café de la gare, j'assistai au spectacle de Didier Porte. Ô jouissive boucherie ! Un regard (enfin) critique sur le monde média-pipolitico-bling dans lequel nous sommes englués jusqu'à la tigne, haché menu sous la plume acerbe du plus talentueux des chroniqueurs de France Inter. Pour une fois, il ne s'agit pas d'un clin d'oeil mou, souvent en vogue chez les comiques, consistant à lâcher une vague formule pour signifier que la-politique-c-est-nul-et-qu-on-nous-prend-pour-des-cons-ah-heureusement-qu-il-y-a-tout-le-reste. Je dis ça, moi... Quand j'entends ne serait-ce qu'une phrase un peu critique sur nos gouvernants j'applaudis à mains rompues, éblouie que cela existe encore. C'est dire la profondeur du désarroi duquel me sort Didier Porte, un des rares (le seul ?) à mouiller sa chemise. Riez plutôt : pouvez-vous imaginer le sentiment de solitude du neurone qui vient de voir le jour dans le crâne de Georges W. Bush, un journaliste au Darfour peinant à placer des autochtones convenables en arrière-plan pour son reportage ou encore Brice Hortefeux porte-parole des intermittents du spectacle en 2045 ? Didier Porte l'a fait. Ses textes ont quelque chose de la virtuosité acide de Desproges bien qu'il se défende d'être ce que ce dernier revendique : un artiste "dégagé". Et pour cause(s). Avec Didier Porte, mon coeur pleure, je vois rouge et ma bouche rit. Quel pied !
dimanche 13 avril 2008
Oups
blog de bouche
Je m'appelle Marie-Georges (à quelques lettres près) et j'ai une bouche. C'est normal, mais pas tant que ça. Je suis une fille ET une bouche. En sus. Pour le dire autrement, je souffre d'une sorte de schizophrénie buccale.
Si on vous disait "tu connais la blague de la grenouille à bouche ?", vous feriez remarquer - le cas échéant - qu'il manque un qualificatif qui a son importance pour la compréhension de l'histoire. Eh bien c'est là que je diffère de cette batracienne à boute-en-train intrépide. Alors qu'on s'exclame rarement "Vise le gars avec des yeux !", on m'a plusieurs fois périphrasée "la fille avec une bouche". Ca en dit grand sur l'ombre que peut me faire ma boîte à langue.
Mais de quoi ça cause ici ? De botox ? De pratiques sexuelles ? De troubles alimentaires ? D'expression libre... ? J'en sais rien, j'ai pas commencé. En tout cas je pianote et compte conter tout ce qui me passe par la bouche.
A quelle sauce nous mange donc ce blog de bouche :
- thèmes probables : politique (je suis plus rouge que la carnation naturelle dudit organe), psychothérapie (ou quand j'écoute ma bouche), stade oral, rupture de contrat gastrico-buccal, amour (mouais on verra), considérations chiantes de trentenaire (inévitable).
- fil conducteur : du fil dentaire.
Hum, excusez l'indigence esthétique et pratique du présent blog, je sais pas (encore) faire. Pour patienter, de bien belles lèvres.
