J'ai rêvé que j'allais mourir demain. Oh j'étais pas malade ni mourante, non, plutôt l'heureuse élue, inscrite dans l'agenda de la grande faucheuse qui n'avait sans doute rien d'autre à faire ce jour-là. Je ne savais même pas pourquoi ni de quoi mais pas grave, c'était comme ça et puis c'était tout. Je tournais en rond en attendant, ne sachant quoi faire. Avouez que ça se pose là, comme réaction. A la grande question "que feriez-vous si vous saviez que vous alliez mourir demain ?", je trouvai cette réponse bien à moi : les cent pas. Après tout, c'était pas le moment de commencer un régime ou la recherche de Proust. Quant à draguer pour espérer goûter une dernière fois aux plaisirs terrestres, pas simple non plus. Une course de vitesse perdue d'avance, si je prends en considération mes exigences à ce sujet. N'étant pas équilibriste, j'aurais de surcroît trouvé périlleux de prendre mon pied en ayant l'autre dans la tombe. J'effectuais donc seule mes allées et venues. Pas n'importe où : j'étais dans un cimetière et je regardais ma sépulture. Tout était prêt à l'emploi : une sorte de bière micro-ondable avec fermeture facile. Je regardais ce bout de terre creusé, dont la dalle posée un peu de travers laissait entrevoir la profondeur et un côté du cercueil vide, déjà là. En plus j'allais avoir un enterrement express, genre hop on te jette dans la boîte et on ferme tout ! Je tournai en rond de plus belle, non sans avoir frémi au passage à la vue du cercueil. Dans tout ce vide, j' eus une pensée pour ma mère en me disant que ça allait être dur pour elle. L'avantage dans cet épisode étrange est qu'elle était vivante, dus-je en conclure au réveil. Je l'aurai fait revivre juste pour l'angoisser sur ma mort, sympa la fille. Faites des gosses, qu'ils disaient !
Ne soyez pas désolés de ce charmant épisode, les rêves morbides sont une grande habitude chez moi, à croire que mon cerveau part du principe que je ne comprends que ça. Mon activité cérébrale nocturne, c'est un peu ça :
-"Chef, le sujet est en train de rêver qu'elle met des étagères dans son salon.
- Rajoutez un cadavre qui tient la boîte à clous, sinon elle va pas saisir le message.
- Bien, chef !"
La clé des songes, vous voyez ? Bin chez moi, y'a toujours un zombie en porte-clés. Mais passons. Je sais gré à mon cher cerveau de ne pas m'avoir fait peur sur ce coup-là. Car malgré l'intrigue peu amène, c'était pas plus flippant que ça. Et puis je ne vous ai pas tout dit. Je pense à un autre rêve après celui-là, beaucoup plus léger. Mais alors, rien à voir hein. Le genre de truc qu'on pourrait faire en attendant la mort. Pfiou, je vous raconte pas...
5 commentaires:
Dans la série où est le décodeur ?
moi l'autre jour c'était ma mère à qui je disais "mais alors et mon vrai père ?!" et là elle tire sur un grand rideau genre théâtre en velours cramoisi et apparait derrière .... un miroir mais un miroir en film plastique décollable.
Connaissant ma curiosité tu te doute que je l'ai arrache et derrière.... une porte.
qui a dit que j'étais tordue!!
Cé
Que de strates ! Et derrière la porte ?!
Concernant le décodeur, j'ai une amie lectrice qui l'a tout de suite trouvé (et m'a envoyé son interprétation par mail) ! Ca recoupe carrément ce que me disait mon psy...
je m'ai réveillé pardis
Vas t'analyser ça maintenant... Pas facile ton affaire.
moi, je ne fais que des rêves de chats qui se battent en ce moment... Hyper flippant! Il semblerait que ce soit un symbole sexuel d'après le dico d'interprétation des rêves! Non, mais! Quelle con... ce bouquin!!
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