samedi 17 mai 2008

La névrose d'en haut

Un peu de poésie patronale, ça vous tente ? Youpi !
  • "La liberté de penser s'arrête là où commence le code du travail" c'est beau, c'est du Parisot. Ou comment culpabiliser les salariés qui ont acquis leurs droits au prix d'âpres luttes en les faisant passer pour responsables de tous les maux de l'économie française.
  • Elles sont belles, elles sont lourdes, mes "charges sociales". Une exquise expression façonnée par le patronat pour désigner les cotisations (terme juridique exact). Marteler qu'il faut alléger les "charges" sociales, c'est suggérer qu'il faudrait alléger notre salaire indirect, les cotisations santé et retraite qui nous reviennent. Précisons que les patrons de grandes entreprises qui claironnent misère sur leurs "charges" se font un salaire net annuel de 176 900 euros en moyenne (chiffres insee ici).
  • "La vie, la santé, l'amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi ?" ou l'apologie de la barbarie. Laurence Parisot, 276è fortune de France, balaie d'un revers de manche les progrès de l'humanité depuis le néolithique et invite ceux qui ont pour unique capital leur force de travail à recommencer à en baver dans tous les domaines. Pendant ce temps, en France, les bénéfices et marges des grandes entreprises - pourtant accablées par les charges, le smic et les incitations à embaucher en cdi (horreur !) - sont en constante augmentation. Un miracle, sans doute.

    A ce stade-là, ce n'est plus de l'esprit d'entreprise, c'est une irresponsabilité citoyenne paroxystique, une inclination perverse pour l'usure des travailleurs à leur tâche assortie d'une boulimie pécuniaire aggravée. Je crois intimement que ces gens d'en haut sont de grands malades.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Aaaaaaaah!! Celle de Parisot est assez mémorable. J'ai droit de dire que c'est une putasse et que je donnerais cher pour la voir s'étrangler avec sa propre langue dès qu'elle ouvre sa bouche?

Ca me fait penser à Mital, qui licencie à tour de bras alors que Mr Mital, le big boss donc, est dans le top ten des plus grosses fortunes mondiales : 56 000 000 000 de dollars... C'est gerbant, et je me demande comment on arrive à endurer ça... Les grands patrons sont des crapules, des voyous immondes qui mériteraient d'aller au taule aussi sec.
En voilà sur qui je déboucherais bien une bouteille de Champomy (je ne bois pas d'alcool!) si on m'annonçait leur décès. C'est sans doute extrême ce que je dis, mais c'est sincère, je n'ai que haine et répulsion pour ces gens là. EUX sont responsables en grande partie de la misère humaine. Sauf que ce sont les employés de chez Renault qui finissent par se pendre parce qu'ils sont pressés comme des citrons et jetés comme des lingettes usagées. C'est dégueulasse!