Il faisait bio à Nice : une copine en est revenue toute bio-convaincue. Alors hier on a voulu faire un shopping des yeux dans une boutique Biocoop. Sauf que c'est pas possible : y'a suffisamment de choses bizarres pour aiguiser notre curiosité dépensière. Mes phalanges, crispées sur le dernier billet de 10 du mois, se sont détendues rayons faisant. On a sniffé du savon d'Alep, tâté des sachets de pâtes à la spiruline et j'ai fini par acheter des trucs aussi avenants qu'inconnus. Voilà mon sac à dos flanqué d'une bouteille de "chanvrette" et de vin des faucheurs d'OGM. J'ai déposé le tout dans une soirée où je n'aurais jamais dû manger les fruits du punch. Il paraît que c'est pour ça que j'ai mal au crâne aujourd'hui. Le fruit serait plus traître que l'alcool tout autour. Pendant que mes yeux se floutaient de tout, mes oreilles perçurent la déprime de l'anniversée de circonstance, qui accusait le coup de son paquet cadeau 27 ans+célibat en balançant d'amers "si j'ai des enfants un jour". L'angoisse du temps qui paraît toujours avancer plus vite que sa propre vie, en somme. J'ai pensé qu'on s'en remettait justement en vieillissant. Après, je sais pas, le vin de la grande faucheuse sans doute, j'ai commencé à noter qu'à peu près tout le monde était venu avec partenaire et/ou enfants. Entendez : sauf moi. Zut, c'est ça que j'aurais dû m'acheter à Biocoop : une horloge biologique toute neuve.
Qui suis-je ?
Il y a 14 ans
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