mercredi 5 novembre 2008

Chacun son métier : deuxième couche

Vermeer, La laitière, v. 1660

Résumé de l'épisode précédent (pour Mtislav) :

Le billet d'hier démontrait que l'affirmation scientifique "la chaleur monte" était à relativiser : personne pour me livrer mes radiateurs au quatrième étage. Où j'appris qu'un transporteur transporte mais ne livre pas, qu'un installateur installe ce qui est livré mais ne livre pas ce qu'il va installer, qu'un client sans ascenseur est prié d'assumer son choix de vivre sans le confort moderne en se livrant tout seul.


Le lendemain

- "Allô, mademoiselle Profonde ? Ici la société Déachelle Strasbourg. Nous avons deux colis à vous livrer. Je vous appelle pour prendre rendez-vous. Quelle date vous conviendrait ?
- Hier.
- Pardon ?
- Vous êtes déjà venu hier. Vous êtes reparti avec.
- Je ne suis pas au courant.
MG en aparté
Fichtrebleu, si le gars de Déachelle Paris était monté, ça m'aurait fait quatre radiateurs !
- Alors vous n'êtes sans doute pas au courant que j'habite au quatrième sans ascenseur. Ce fut tout le problème. Le livreur n'a su livrer.
- Si, nous sommes au courant. Grothélec nous a précisé cela. Nous allons mettre en place un système, un taxi ou quelque chose pour que vous puissiez être livrée.
- Un taxi, une roulotte, une girafe... Comme vous voulez. L'idée c'est que ça monte jusque chez moi."

L'aimable strasbourgeoise me fixa un rendez-vous pour mercredi prochain. J'ai hâte de voir le taxi grimper mes escaliers. En même temps, si elle m'envoie vraiment un taxi, j'entends d'ici le dialogue avec le chauffeur.

Marie-Georges cogita un moment sur la polysémie du mot taxi, le sens exact de taxi en patois alsacien, l'instauration d'une "taxe i" pour les habitants des derniers étages et la signification de ce i...
Elle finit par s'allonger. Sa migraine en fit autant.

17 commentaires:

detoutderien a dit…

un taxi conduit par une girafe en guise de grand échelle ?

VANGAUGUIN a dit…

Ah ben , ça promet pour la livraison des 80 (quatre fois vingt, 81 moins 1, etc..., je suis pas compteur... conteur?) chasseurs, et du raton laveur!

Le raton-laveur! le raton laveur! le raton-laveur!...

Tiens, et celle du livreur et du raton laveur, tu la connais ?...;-)

...

Didier Goux a dit…

Vous ne voulez pas que je vous apporte un petit brasero, en attendant votre taxi ?

(Et, non, ça n'a rien de dégoûtant !)

mtislav a dit…

Il y a bien quelqu'un prêt à tout pour monter jusque chez toi... La question, c'est de savoir jusqu'où tu veux aller toi pour te réchauffer...

J'ai beaucoup ri en te lisant (en lisant spermy aussi mais ne lui dites pas, il préfère les bons coups aux compliments).

Et les résumés offrent un réel confort de lecture.

Anonyme a dit…

incompétence ? Inculte ?

Le petit monde d'Archie a dit…

C'est un vrai sketch, cette histoire. Et encore, je sens -je ne sais pourquoi- que ça n'est pas fini ...

Surtout, quand le "taxi" t'aura monté tes deux radiateurs au quatrième, vérifie bien qu'ils sont en bon état, sinon, tu peux demander au chauffeur de te les remmener ...

Anonyme a dit…

2e couche? Il s'agit aussi de refaire les peintures...quel chantier!

Marie-Georges a dit…

Gaël,
J'aimerais voir ça !
Vangauguin,
J'avais effectivement pensé au raton-laveur... Mais je ne connais pas cette histoire non plus !
Didier Goux,
Vous tenez vraiment à monter un brasero chez moi ? On voit que vous n'avez jamais gravi mes marches d'escalier !
Mtislav,
N'est-ce pas ! Je pense à ton confort.
(Dis, comment on fait les liens dans les commentaires ?)
Britbrit,
La "taxe inculte", un concept à creuser...
Le petit monde d'Archie,
Ne parle pas de malheur ! Surtout que je ne pourrai les essayer avant installation. Vous ai-je dit quand venait l'installateur au fait ? Comme tu dis c'est pas fini !
Mots d'Elle,
Hihi, ça me rappelle un billet sur ma peinture monocouche qui m'a valu 5 couches...

Anonyme a dit…

J'adore! C'est exactement ça : les entreprises se renvoient la balle et ça devient si complexe que ça dépasse le grotesque (même les casse-têtes chinois à côté c'est de la nioniotte!!!). Eh! dis, une pièce de théâtre (de l'absurde bien entendu) sur cette péripétie, ça ne te dit pas??? Genre "Les radiateurs n'ont pas de jambe" et là, Beckett et Ionesco te saluent d'outre-tombe!!!! Et le coup du taxi en langue d'oïl ou du taxi grimpeur du tourmalet, c'est trop poilant, MG! Bravo!
Bonne reprise pour demain,
douces pensées

Simon Gaetan a dit…

Taxi dermiste?

Anonyme a dit…

Ne reste plus qu'à t'adjoindre les services d'un monte-en-l'air...

Stéphane

Catherine a dit…

Vous devriez inviter des copains costauds pour mercredi ! On ne sait jamais...

Le coucou a dit…

J'étais passé à côté du premier épisode… J'en reviens. C'est vraiment très drôle à lire, bravo ! À vivre, évidemment … On attendra Mercredi avec impatience.

Dorham a dit…

Hahahahaha !
Que veux que je te dise ma tendre Marie-Georges ? Tu as le choix entre un Spermy qui monte avec sa bite sans radiateurs, un Didier Goux qui t'offre un brasero...

Moi, je te propose un autodafé. c'est salissant mais efficace...

(t'es trop géniale)

Marie-Georges a dit…

Nataloup,
Sérieusement, tu irais voir "les radiateurs n'ont pas de jambes" au théâtre, toi ?
Simon Gaëtan,
Voilà qui résume bien la force d'inertie de ce ping-pong.
Stéphane,
Du moment qu'il peut monter ça me va !
Catherine,
Bonne idée mais je sens que cette invitation serait poliment déclinée, je ne sais pas pourquoi :)
Mes seuls amis courageux sont loin (à Nantes par exemple, n'est-ce pas, Cé ?)
Le coucou,
Merci beaucoup ! Oui, comme vous dites, plus sympa à écrire qu'à vivre (mais c'est une belle consolation je trouve)... La suite au prochain numéro.
Dorham,
J'ai bien le guide de l'école à l'usage des parents d'élèves et la "lettre aux enseignants" de Nicolas, mais c'est bien mince pour un bon feu... Il me reste à m'asseoir sur mes plaques à induction.
(merci, trop génial !)

Anonyme a dit…

bah, moi, à la commerciale choucroutée, je te z'y aurais répondu vite fait :
- taxi! t'as qu'ça !?!

hin hin.

d'autre part, étant résolument POUR la paix des méninges, je te recommande paisiblement la lecture de "7 étés de ma jeunesse", de Anne COLEMANN, auteure canadienne - sans tente cordiale, cependant.

Zoridae a dit…

Je te proposerais bien mon aide, mais tu as vu que, dans ton escalier je casse les pots de fleurs... alors...

Mtislav,

Tu exagères de complimenter Spermy en douce...