Je prends des capsules de joie depuis maintenant deux mois. Je me rends donc régulièrement à une visite de routine chez mon généraliste. Au programme : contrôle technique avec vérification du niveau de larmes, pression psychologique, tenue de route et questions diverses.
- "Comment ça va ces temps-ci ?
- Écoutez docteur, ça va vraiment très bien. Je ne sais pas si c'est dû aux gélules ou aux congés. Est-ce que je peux en prendre à vie ?
- Des congés ?
- Mais non.
- Ce n'est pas le but.
- Je comprends, mais comme je vais bien, je n'ai pas hâte d'arrêter. D'ailleurs pourquoi arrêter, si une gélule rose suffit à mon équilibre ?
- Parce qu'on peut faire sans.
- On n'en sait rien, j'ai peut-être juste un défaut de fabrication à la base : des synapses qui bâillent, une sérotonine grumeleuse, un strabisme des neurones ou quelque chose comme ça.
- Rien n'est moins sûr. Vous avez pu subir une dépression réactionnelle ; c'est ce qui arrive suite à une série de coups durs. Là, vous allez mieux grâce à votre traitement, vous allez vivre votre vie tranquillement, le temps va faire son œuvre, la thérapie aussi ; les antidépresseurs deviendront inutiles et nous les arrêterons progressivement.
- Vous ne croyez pas que je puisse avoir hérité d'une usine à morosité en guise de cerveau ? Ça n'existe pas, une raison physique à la dépression ?
- Si.
- Ah !
- Cela dit, c'est un peu facile de dire "je suis faite comme ça".
- Je vais mal depuis toujours. J'ai fait une dépression à 18 ans et une à 28. Et cette année, encore.
-Il y a des états très anciens que l'on peut changer, la psychothérapie est là pour ça. Cela ne veut pas dire que vous êtes construite pour déprimer. Si c'est le cas, on peut prendre des médicaments à vie. Je pense que vous n'en êtes pas là.
- Comment savoir si je réagis mal parce que je suis faite pour mal réagir ou si je suis devenue comme ça à force de mal réagir ? C'est vraiment l'œuf et la poule, ces histoires de dépression. Oh, à propos de progéniture, je peux vous raconter mon rêve ?
- Eh bien...
- Ça dure trois minutes ! C'est pour mieux m'en rappeler quand je verrai mon psy. J'ai une mémoire auditive, vous comprenez.
- Je ne suis pas votre thérapeute, mais allez-y, je vous écoute.
- Cette nuit, les gens étaient enceintes. Entendez : les hommes aussi. D'ailleurs ils portaient des kilts, sans doute pour que ça ait l'air plus normal. Je passe sur les épisodes étranges d'allers et retours à la clinique. La fin de mon rêve me laisse perplexe. Je suis dans la cuisine de la maison de mon enfance, avec ma mère. Elle est enceinte. Mon père est mort (l'inverse de la réalité en somme) depuis 3 jours et c'est pour ça que je suis revenue. J'arrive après sa mort. Je demande à ma mère quand a lieu la cérémonie. Absence de réponse claire : "euh, oh..." Manifestement elle se fiche de me répondre. Elle n'a pas l'air triste. Je me fâche : "Normalement s'il est mort y'a 3 jours, il doit y avoir la cérémonie d'enterrement très bientôt ! Tu veux pas me dire quand ?!" Elle m'ignore et regarde distraitement dans le micro-ondes. On se retrouve dans le bureau (l'ancienne chambre de ma grande sœur décédée) et je crie : "c'est dégueulasse de te venger sur moi ! Tu sais bien ce que ça fait de ne pas assister à l'enterrement de son père ! Tu en as souffert toi-même (ce qui est bien réel) et tu veux me faire subir ça ! De toute façon je n'aimerai pas ton gamin !"
- Ton gamin.
- Oui.
- Pas ta gamine.
- Euh.
- Je ne fais que reprendre votre terme. Alors... Effectivement, je pense qu'il y a matière à un travail avec votre psy. (rire étouffé) Ouh, ça oui.
- Il me semblait, aussi. Merci de m'avoir écoutée et à dans un mois."
En sortant du cabinet médical, j'emprunte la rue qui se trouve être celle d'un ex que je n'ai pas vu depuis un an au moins. Ce dernier en profite pour sortir à ce moment-là. De deux choses l'une : soit c'est le destin, soit il sort de chez lui sans arrêt. Je pense ne pas souhaiter lui parler mais je me connais mal : un de mes bras s'agite frénétiquement pour lui faire coucou.
Il s'approche et me demande de mes nouvelles.
- "Ça va, là je euh (Marie-Georges, explique-lui que tu ne traînes pas en bas de chez lui en hululant !) je sors de chez le médecin.
- T'es malade ?
- Non.
- Tu vas le voir parce que tu vas bien ?
- C'est une visite de routine. Il me prescrit du bonheur en gélule.
- Oh !
- Ça n'allait pas trop il y a quelques temps."
Je m'arrête de sourire pour mieux coller à mon propos. Je me souviens avoir été amoureuse de ce drôle de type qui me préférait maussade. Mon expression fait son effet : il semble plus intéressé.
- "Qu'est-ce que tu fais, là ?
- Qu'est-ce que je fais là ?
- Non, là.
- Ah, là ! Je suis quatre quarts temps. J'ai quatre écoles cette année. Je déteste ce travail.
- Hé bien moi je suis allé trois mois au Japon.
- C'est bien dis-donc."
Mon ton feint ostensiblement l'enthousiasme. Je me sens au boulot, quand un enfant m'annonce une nouvelle aussi extraordinaire que l'acquisition d'une casquette Spiderman. Pas grave : il n'aurait pas aimé que je sourie. Pendant que nous causons, je constate que le médecin avait raison. Le temps fait son œuvre : mon ex a de nouvelles rides autour des yeux.
Nous prenons congé en nous disant "à bientôt" sans y croire ni vraiment le vouloir. Un peu plus tard pourtant, dans la pharmacie où je patiente depuis dix minutes en essayant de deviner à quoi servent toutes les boîtes, il entre et vient s'ajouter à la file des clients. Comme quoi.
- "Comment ça va ces temps-ci ?
- Écoutez docteur, ça va vraiment très bien. Je ne sais pas si c'est dû aux gélules ou aux congés. Est-ce que je peux en prendre à vie ?
- Des congés ?
- Mais non.
- Ce n'est pas le but.
- Je comprends, mais comme je vais bien, je n'ai pas hâte d'arrêter. D'ailleurs pourquoi arrêter, si une gélule rose suffit à mon équilibre ?
- Parce qu'on peut faire sans.
- On n'en sait rien, j'ai peut-être juste un défaut de fabrication à la base : des synapses qui bâillent, une sérotonine grumeleuse, un strabisme des neurones ou quelque chose comme ça.
- Rien n'est moins sûr. Vous avez pu subir une dépression réactionnelle ; c'est ce qui arrive suite à une série de coups durs. Là, vous allez mieux grâce à votre traitement, vous allez vivre votre vie tranquillement, le temps va faire son œuvre, la thérapie aussi ; les antidépresseurs deviendront inutiles et nous les arrêterons progressivement.
- Vous ne croyez pas que je puisse avoir hérité d'une usine à morosité en guise de cerveau ? Ça n'existe pas, une raison physique à la dépression ?
- Si.
- Ah !
- Cela dit, c'est un peu facile de dire "je suis faite comme ça".
- Je vais mal depuis toujours. J'ai fait une dépression à 18 ans et une à 28. Et cette année, encore.
-Il y a des états très anciens que l'on peut changer, la psychothérapie est là pour ça. Cela ne veut pas dire que vous êtes construite pour déprimer. Si c'est le cas, on peut prendre des médicaments à vie. Je pense que vous n'en êtes pas là.
- Comment savoir si je réagis mal parce que je suis faite pour mal réagir ou si je suis devenue comme ça à force de mal réagir ? C'est vraiment l'œuf et la poule, ces histoires de dépression. Oh, à propos de progéniture, je peux vous raconter mon rêve ?
- Eh bien...
- Ça dure trois minutes ! C'est pour mieux m'en rappeler quand je verrai mon psy. J'ai une mémoire auditive, vous comprenez.
- Je ne suis pas votre thérapeute, mais allez-y, je vous écoute.
- Cette nuit, les gens étaient enceintes. Entendez : les hommes aussi. D'ailleurs ils portaient des kilts, sans doute pour que ça ait l'air plus normal. Je passe sur les épisodes étranges d'allers et retours à la clinique. La fin de mon rêve me laisse perplexe. Je suis dans la cuisine de la maison de mon enfance, avec ma mère. Elle est enceinte. Mon père est mort (l'inverse de la réalité en somme) depuis 3 jours et c'est pour ça que je suis revenue. J'arrive après sa mort. Je demande à ma mère quand a lieu la cérémonie. Absence de réponse claire : "euh, oh..." Manifestement elle se fiche de me répondre. Elle n'a pas l'air triste. Je me fâche : "Normalement s'il est mort y'a 3 jours, il doit y avoir la cérémonie d'enterrement très bientôt ! Tu veux pas me dire quand ?!" Elle m'ignore et regarde distraitement dans le micro-ondes. On se retrouve dans le bureau (l'ancienne chambre de ma grande sœur décédée) et je crie : "c'est dégueulasse de te venger sur moi ! Tu sais bien ce que ça fait de ne pas assister à l'enterrement de son père ! Tu en as souffert toi-même (ce qui est bien réel) et tu veux me faire subir ça ! De toute façon je n'aimerai pas ton gamin !"
- Ton gamin.
- Oui.
- Pas ta gamine.
- Euh.
- Je ne fais que reprendre votre terme. Alors... Effectivement, je pense qu'il y a matière à un travail avec votre psy. (rire étouffé) Ouh, ça oui.
- Il me semblait, aussi. Merci de m'avoir écoutée et à dans un mois."
En sortant du cabinet médical, j'emprunte la rue qui se trouve être celle d'un ex que je n'ai pas vu depuis un an au moins. Ce dernier en profite pour sortir à ce moment-là. De deux choses l'une : soit c'est le destin, soit il sort de chez lui sans arrêt. Je pense ne pas souhaiter lui parler mais je me connais mal : un de mes bras s'agite frénétiquement pour lui faire coucou.
Il s'approche et me demande de mes nouvelles.
- "Ça va, là je euh (Marie-Georges, explique-lui que tu ne traînes pas en bas de chez lui en hululant !) je sors de chez le médecin.
- T'es malade ?
- Non.
- Tu vas le voir parce que tu vas bien ?
- C'est une visite de routine. Il me prescrit du bonheur en gélule.
- Oh !
- Ça n'allait pas trop il y a quelques temps."
Je m'arrête de sourire pour mieux coller à mon propos. Je me souviens avoir été amoureuse de ce drôle de type qui me préférait maussade. Mon expression fait son effet : il semble plus intéressé.
- "Qu'est-ce que tu fais, là ?
- Qu'est-ce que je fais là ?
- Non, là.
- Ah, là ! Je suis quatre quarts temps. J'ai quatre écoles cette année. Je déteste ce travail.
- Hé bien moi je suis allé trois mois au Japon.
- C'est bien dis-donc."
Mon ton feint ostensiblement l'enthousiasme. Je me sens au boulot, quand un enfant m'annonce une nouvelle aussi extraordinaire que l'acquisition d'une casquette Spiderman. Pas grave : il n'aurait pas aimé que je sourie. Pendant que nous causons, je constate que le médecin avait raison. Le temps fait son œuvre : mon ex a de nouvelles rides autour des yeux.
Nous prenons congé en nous disant "à bientôt" sans y croire ni vraiment le vouloir. Un peu plus tard pourtant, dans la pharmacie où je patiente depuis dix minutes en essayant de deviner à quoi servent toutes les boîtes, il entre et vient s'ajouter à la file des clients. Comme quoi.
32 commentaires:
Je te conseille un ex de luxe, comme Giscard.
Ou des pilules de luxe, import from Nederland. Joli texte.
Si ton raisonnement est juste, tu feras ta prochaine dépression à 38 et d'ici là, tu peux gambader joyeusement !
:-))
[Beau billet mais le rêve m'interroge…].
prozac,lexo,haldol ....
Heureux de te relire
j'essairai de mieux comprendre le rêve dans une deuxieme lecture...
Simon.
Comme quoi quoi ?
C'est bien. Le texte, pas que vous soyez dépressive, hein !
J'adore, absolument, inconditionnellement. J'adore, encore plus que la fois d'avant où j'ai dit que j'adorais vraiment, c'est dire.
Faut lire la presse: la crise, la dépression, tout ça c'est derrière nous. Et en avant pour un avenir radieux! C'est pas de la belle fiction ça?
en tous cas toi (enfin tes textes, n'allons pas garer la charrue avant la peau des boeufs) tu es une gelule de bonheur.
J'espère que la fréquence de parution de tes écrits ne sera pas aussi cycliquement longue que celle de tes fractures ouvertes de joie.
au plaisir de te lire, et de lire un diagnostic plus favorable.
Nicolas,
C'est une contrepèterie ?
Homer,
Merci ! Je ne vais pas changer de pilule, c'est la seule chose qui va :))
Monsieur Poireau,
Ça ne marche pas vu que j'en ai fait une à 35. Sinon j'aurais entrepris une psychothérapie sur le thème du huit. [Oui, moi aussi !]
H.S.,
Merci. Bonne chance pour l'interprétation !
Didier,
Voyons Didier ! Quand on ne lit que la dernière ligne, on fait au moins semblant de comprendre !
Le "comme quoi" renvoie au "pourtant", lui-même collé ici en réaction au "sans y croire" précédent. C'est plus clair ?
Catherine,
Moi ça m'épate que mes textes puissent être "bien" alors merci à vous.
Balmeyer,
Je rougis. Absolument. Incandescemment. Grand merci.
Hermes,
Bonne idée. Je pourrais aussi regarder TF1 et répéter "c'est que du bonheur !". Ça marcherait, tu crois ?
Stipe,
Ravie que mes textes te procurent un effet gélule de bonheur :)
A bientôt sur nos blogs (je n'ose me prononcer sur la fréquence de mes écrits à présent).
Qu'est-ce que j'aime!!!
Ton détachement teinté d'humour est de la plus grand classe je trouve...et pourtant tes mots me touchent particulièrement.Merci!
Même pas vrai, j'avais tout lu ! Prochaine fois qu'on se voit, je vous planque vos pilules. Pour voir.
il venait acheter des "cpotes anglaises" "des fois que, en fait, on se reverra peut-être un de ces 4.." ?
C'est drôle comme tes textes le sont... Même quand tu ne vas pas bien... Tu rends les gens heureux en écrivant, c'est beau :))) !
Cela dit (monsieur Goux est là je ne me risque pas au "ceci dit" que je préfère à l'oreille), le rêve est inquiétant...
Je me demande si ton médecin ne serait pas plus efficace que ton psy...
Peut-être est-ce parce que, et on n'en serait pas à un paradoxe près, tu te sentirais plus libre quand tu parles à ton généraliste ?
Mon ordi et mon téléphone ne fonctionnaient pas depuis à peu prés un mois...Pile la fréquence de tes billets, donc je me réjouis de n'avoir rien loupé.
Et en parlant de réjouissance ton texte en est une vraiment...!
J'ai fait une dépression à 18 ans et une à 28. Et cette année, encore.Je serais toi, je continuerais les gélules au moins jusque 38 ans...
Je venais souvent ici voir si tu avais publié quelque chose...
C'est avec un grand plaisir que je trouve un nouveau texte,
fort beau,
et mené de mains de maitre(esse).
Content de te savoir "heureuse",
même avec une petite aide chimique.
Au plaisir de te lire à nouveau sous peu...
Mots d'elle,
C'est très gentil mais c'est trop ! Merci à toi.
Didier,
Vindicatif, avec ça !
Gaël,
Je ne lui ai pas demandé. Mais à mon avis c'était pas ça.
Zoridae,
C'est drôle justement, je ne le trouve pas si drôle. Je ne savais pas que je partageais avec Didier cette détestation avérée pour le "ceci dit" (qui est un non sens). Quant au rêve, il a le mérite d'être clinquant au niveau des symboles. Un vrai bling bling freudien !
Stéphane,
Plus libre peut-être, mais leur boulot n'est pas comparable et il n'est, de ce fait, ni plus ni moins efficace, je pense. Je garde précieusement les deux :)
Géraldine,
Merci ! Et que pense la future analyste que tu es de mon rêve ?
Mademoiselle Ciguë,
Qui, de la ciguë ou du poireau, déteint sur l'autre, dis-moi ? :))
Roudodoudourou,
Merci beaucoup ! Oui, ça va mieux et c'est ma foi ce qui compte pour l'heure, avec ou sans perlimpinpin en gélule :)
2 fois en une journée... et s'il prenait des pilumes pour revivre son passé... attention...! file vite de ce quartier...
Hello back!
Je plussoie Zoridae : tes textes sont très chouettes, mais ils font d'autant plu splaisir à lire dans les moments où tu vas bien! Quitte à ce que ce soit grâce à des pilules roses.
Une question quand même : est-ce ton boulot que tu détestes, en tant que tel, ou bien le fait d'être en 4 x 1/4 temps?
Et si au lieu d'arrêter les gélules, tu arrêtais ce boulot? (je dis ça comme ça, hein...)
ah, voilà enfin ma muse préférée qui revient sur la toile...
comme toi j'ai été un peu absente en avril, mais j'essaie de me rattraper depuis peu... et je remplis mon nouveau carnet de petites notes éparses en attendant le jour de m'y mettre quelques heures durant... c'est bon signe. donc je vois que la bonne étoile des blogueurs luit enfin dans nos ciels respectifs... hourra et vive le printemps, les nuits écourtées par le chant des oiseaux et les soirées à découvrir que tu as enfin posté quelques mots neufs.
A très bientôt te lire encore, et encore bravo pour ce talent de narratrice dont tu nous fais profiter !
Je passe en passant. Salut Marie. J'ai une ou deux courses urgentes à faire et je reviens te lire.
Quand sera-t-on enfin convaincu que les synapses qui bâillent ou la sérotonine qui grumele ne se soignent pas forcément avec des pilules, sinon ça se saurait ou on en mettrait dans l'eau du robinet.
Sinon sans être un farfelu freudien, je trouve que se retrouver avec un de ses ex entrain de faire la queue dans une pharmacie est plus qu'un signe du destin. Il y a là à mon avis de quoi creuser la question.
Entre la queue et la pharmacie vous choisissez la pharmacie alors qu'à vot' place je ne me serais fait que la queue : ça soigne parfois bien mieux que toutes les pharmacies réunies !
Charlemagnet,
Difficile de fuir le quartier ce week-end : portes ouvertes de tous les ateliers d'artistes, je vais donc y traîner mes guêtres deux jours durant !
Fab-Fab,
Merci ! Je crois que c'est le 4 quarts. Je crois hein. Je vais voir l'an prochain ce que ça donne et je te redis ça.
Maouezig,
C'est gentil ! (Ouah, une muse, rien que ça !) Contente que l'inspiration revienne avec les beaux jours. A bientôt !
Maximus,
Alors, ces courses nocturnes ? Tu as trouvé tout ce qu'il te fallait ? :))
Dr No,
Ton premier paragraphe mériterait un billet entier pour y répondre ! Il ne s'agit pas de guérir mais de se sentir bien en attendant. Et que les drogués de toutes sortes (alcool, tabac, chocolat...) me jettent la première pierre ! Pour guérir (de quoi au fait, argh je ne sais plus bien) je choisis la thérapie.
Le robinet d'eau au Prozac, ça ne marcherait pas : personne n'est sensible à la même molécule, dommage ç'aurait pu être un chouette monde de roman, l'eau et le bonheur pour les occidentaux, la sécheresse + la dépression ailleurs !
Quant à la queue, je ne peux qu'être d'accord. Si je devais choisir entre faire la queue pour rien ou acheter quelque chose dans une pharmacie sans faire la queue, je choisirais la première option. J'ai toujours aimé Kafka.
Tout ce qu'il me fallait oui (ouf, je n'avais plus de parasol...oui enfin bon ne commençons pas).
L'essentiel est que je suis revenu te lire. Ça faisait un moment (je pensais même que tu avais arrêté, j'ai failli te virer de mes liens...). Bref, tout ça pour dire que c'est toujours aussi bien et apparemment inversement proportionnel à ton Yop la Boum.
Mon conseil. Recopie Marc Levy, tu iras mieux.
Maximus,
Quoi, tu ferais ça, me virer comme une malpropre, une zéro de conduite de la publication, une bonnet d'ânesse du net ?!
""-D (smiley figurant un parasol empli de larmes)
Merci msieur Bob2bob, pis tu me fais toujours autant rire, et ça c'est booon.
Bonjour,
J'ai bien aimé!
"Est-ce que je peux en prendre à vie ?
- Des congés ?"
Ah mais pourquoi pas!?? (payés biens sûr).
Car le travail peut être (souvent) un devoir faire quelque chose quand on a mieux à faire...
Salutations de Versions Célestes
le terme thérapeuthe me parait juste.
je en sais pas si vous connaissez
http://www.fedbac.tv/serie-328.html
série en streaming avec gabriel byrne, en vo.
assez intéressante, réaliste.
@unouveaucompte (twitter)
Il y a les zhabitués qui commentent de manière éclairée et puis il y a moi qui débarque au hasard. Et moi, je ne ris pas. Votre dérision est louable mais au-delà du caricatural qui rend tout acceptable, même la dépression, je lis comme une inquiétude. Mais peut-être que je me trompe ?
Versionscélestes,
Ah, des congés à vie... Tu me fais rêver, là :)
Anonyme,
Je ne connaissais pas. Merci de votre visite !
Gicerilla,
Moi j'aime lire ce genre de réactions : "ça ne me fait pas rire", alors merci ! Car dans le fond, moi non plus, vraiment.
Il se trouve juste que je suis incapable de me raconter autrement. La distance pseudo-comique est la stratégie qui me permet de digérer mon égocentrisme outrancier, de soigner un peu mon image de moi-même, enfin je crois.
Bonjour,
C'est parceque tu as une bouche que tu parles.
N'hésites pas à t'en servir, il se pourrait qu'elle te permette de remonter la chaîne...de signifiant... .
La thérapie, l'analyse, c'est quand tu ne "supporte" plus ta vie et que tu es convaincu que quelque chose en toi, à l'intérieur te détermine.
L'envers du décors n'est pas toujours ce que l'on croit mais au bout du compte, c'est une belle aventure.
Je te souhaite beaucoup de courage et je reste disponible dans tous les cas.
Chaleureusement,
Abriromundo.
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